Il y a l’éducation silencieuse : fruit des habitudes, des relations, de ce que nous faisons au quotidien en oubliant que nos enfants nous observent sans que nous en ayons toujours conscience, et il y a ce que font les enfants en milieu éducatif hors de notre présence que vous ne voyez pas. C’est à deux instants, mardi 29 mars pour l’ensemble choral et lundi 18 avril pour les présentations instrumentales, auxquelles j’ai assisté dans le petit auditorium de la Maison des Arts Musicaux.
Nous sommes mardi matin dans le petit auditorium avec Benoît Scherr, musicien intervenant en milieu scolaire à Jacques Prévert, avec les professeurs des écoles et les classes CP et CE1. C’est une des deux séances hebdomadaires de chant choral. Il est question de bananiers de mouches Tsé-Tsé de cocotiers, de Tcha Tcha, de polka et d’Odessa, les élèves travaillent avec ardeur pour leur spectacle de fin d’année et les enseignants accompagnent des lèvres les chants travaillés en classe. Les élèves sont concentrés, le tempo n’est pas encore bien stable et les rythmes frappés ne sont pas toujours bien coordonnés, mais les enfants chantent déjà par cœur. Le spectacle de fin d’année approche (samedi 25 juin au matin) et les élèves seront accompagnés par des professeurs de l’école de musique.
L’année dernière, Murielle Casajus (professeur de harpe) s’était attelée à l’ouvrage et avait présenté gracieusement, en deux séances, la harpe à tous les élèves de l’école primaire. Cette année, Céline Bollinger au violoncelle et Emmanuel Pluym à la clarinette ont renouvelé dans les mêmes conditions cette dynamique.
Beaucoup de questions des élèves (et des questions intelligentes !) des connaissances que l’on n’imagine pas forcément chez des enfants, beaucoup de curiosité et de silence à l’écoute des musiciens. Deux journées très positives, exploitées pédagogiquement en temps scolaire par Benoît Scherr.