Redécouvrir la notion de travail ?
Je suis parent d’élève à l’Ecole de Musique de Saint Brice Courcelles et c’est assez naturellement que j’ai souhaité m’investir, au fil des années, dans une association dynamique d’éducation musicale et de chant choral. En 2020, j’ai intégré son bureau en tant que Vice-Présidente. Je dois veiller à la bonne marche de l’association en général. Gérer le budget ou animer les réunions : les missions sont variées !
Ce n’est pas ma première expérience en tant que bénévole, mais c’est la première fois que je m’investis autant. Je suis probablement plus disponible pour cela mais ce n’est pas ma principale motivation.
J’ai pris conscience de l’importance de ce travail de coulisse et des conséquences positives qui en émanent. A force de pouvoir bénéficier des avantages d’un service, il arrive que l’on souhaite pouvoir rendre d’une certaine manière et partiellement ce que l’on a pu recevoir. C’est mon cas.
J’espère être la plus objective possible en vous présentant mon expérience du bénévolat. En voici donc une vue « de l’intérieur » :
Un travail d’équipe avant tout
Le mot d’ordre : collaboration. Chacun agit dans son domaine de compétence et contribue à faire progresser l’ensemble. Nous travaillons sur des objectifs qui ont été décidés en commun. C’est une démarche participative qui a un impact positif sur la vie locale.
Mon investissement est variable. Mon travail se limite parfois à consulter mes mails régulièrement et à m’assurer que tout se déroule correctement. Certaines périodes de l’année nécessitent une charge de travail plus importante. C’est le cas notamment lorsqu’il s’agit de prévoir les dépenses pour l’année à venir ou de constituer les dossiers de demande de subvention. Des échéances sont à respecter. Il y a aussi les Conseils d’Administration à préparer et à animer. Nous en réalisons environ un tous les deux mois. Faire un point régulièrement est essentiel. Les comptes, vérifiés, sont présentés et votés annuellement en Assemblée Générale. Je dois veiller à ce que les décisions prises par les membres de l’association soient appliquées.
Mon poste demande de la polyvalence. La gestion c’est aussi s’assurer que tous les acteurs de l’école se sentent bien, à commencer par les élèves et les professeurs. Ils doivent me savoir disponible et compréhensive. C’est à la fois valorisant et responsabilisant.
Une forme de liberté
J’organise mes activités bénévoles en fonction de mes impératifs personnels et professionnels. L’ensemble s’articule de façon à me donner un équilibre de vie qui, je dois vous l’avouer, me satisfait particulièrement !
J’ai un travail à temps plein, une vie de famille et des loisirs. C’est donc la plupart du temps en fin de journée ou le week-end que j’œuvre pour l’association. Il arrive qu’un rendez-vous soit programmé en semaine pour étudier un cas particulier et je dois pouvoir me rendre disponible. J’ai des obligations relatives à mon statut mais je dispose heureusement d’une grande flexibilité pour les réaliser.
C’est un complément d’activité qui diffère de mon domaine professionnel et qui m’apporte une motivation supplémentaire au quotidien. Si je devais vous imager mon ressenti, je dirais que la charge de travail prend la forme d’un engrenage stimulant et bénéfique. Cette diversité, me lancer dans une activité nouvelle et pouvoir y déployer mes compétences : c’est ce dont j’avais besoin sans le savoir !
Un moteur d’apprentissage
Mon engagement s’inscrit dans une structure où la passation des connaissances en interne est fondamentale. Je peux bénéficier de formations et je me documente. C’est un échange réciproque constant.
L’école existe depuis presque quarante ans. Son directeur, Monsieur J.L Sené, dirige la structure depuis ses débuts et les rouages sont bien huilés ! Je trouve cela très rassurant de pouvoir compter sur son expertise. On travaille en toute transparence sur des objectifs qui sont bénéfiques pour l’école. En parallèle, j’ai eu la chance de pouvoir bénéficier du soutien de mon prédécesseur, Monsieur D. Pargny. En plus de m’avoir transmis les connaissances techniques nécessaires à l’utilisation de l’outil comptable informatique, il m’a apporté des conseils de savoir-faire, de savoir-être et les us et coutumes de l’association. Les conditions d’apprentissage sont optimales.
Le Mouvement Associatif du Grand Est propose également de nombreuses formations pour les bénévoles. Les thèmes et les créneaux horaires proposés sont variés. J’ai pu assister à plusieurs de ces formations en distanciel. Les gens sont enthousiastes, ouvert aux autres et disposés à l’échange et au partage.
Je développe mon expérience relationnelle en plus d’acquérir de nouvelles compétences.
Le monde associatif, c’est une communauté pleine de gens volontaires, avec des objectifs communs qui fédèrent. J’évolue dans un cadre très organisé en toute liberté. L’approche humaine y est centrale. C’est la jonction parfaite entre mon besoin d’autonomie et de participation sociale. J’acquière de l’expérience et je développe mon relationnel en apportant ma contribution dans une action qui a du sens. Est-ce que c’est une charge de travail supplémentaire dont je pourrais me passer ? J’ai la sensation de recevoir bien plus que je ne donne. Je me sens reconnaissante. Entre nous, je crois même que la motivation est croissante !
Claire Paupette
Vice-Présidente de L’Ecole Municipale de Musique Saint-Brice Courcelles