La série TV Philharmonia est attendue en février 2019 sur France 2.
L’intrigue se déroule au sein d’un orchestre philharmonique et elle a été conçue pour démocratiser la musique classique.
C’est une histoire de femme chef d’orchestre parce qu’il y en a peu et que je me suis toujours demandé pourquoi, explique la scénariste de cette série en six épisodes, coécrite avec Clara Bourreau. J’entendais dire que “la musique classique, c’est élitiste” alors que je ne partage pas ce point de vue, je ne hiérarchise pas la musique.
Réalisée par le Québecois Louis Choquette (Mafiosa), Philharmonia raconte l’ascension d’une brillante chef d’orchestre (Marie-Sophie Ferdane) nommée contre l’avis de la direction et des musiciens de la Philharmonie.
Une intrigue au cœur d’un orchestre philharmonique, on ne l’avait vu jusqu’ici que dans la comédie Mozart in the Jungle (Amazon) mais la série américaine est musicalement très peu réaliste et on en n’entend finalement pas grand chose, alors que pour Philharmonia, la musique est totalement maillée avec la narration.
Les comédiens qui interprètent les musiciens (Lina El Arabi, Tomer Sisley ou Tom Novembre) ont tous bénéficié un coach pour les guider dans la gestique mais il n’y a ni doublures ni effets spéciaux.
Le rôle de consultant en chef est revenu à Christophe Dilys et les scènes de concerts et de répétitions ont été tournées à la Philharmonie de Paris (auditorium Pierre Boulez) avec l’Orchestre National d’Ile-de-France.
Le réalisme est au coeur des choix : le visuel colle exactement à ce que l’on entend : pour la Moldau (Smetana), ils étaient 85 sur scène.
Pendant deux ans, Marine Gacem a multiplié les rencontres avec musiciens et chefs d’orchestre, elle a fait trois mois d’immersion à Radio France avec l’Orchestre National, et elle a assisté à de nombreuses répétitions et à des concerts.
Elle a d’abord écrit les scènes, puis cherché les oeuvres les plus en adéquation.
Là, elle a pu compter sur le compositeur Etienne Perruchon qui a même composé deux oeuvres originales.
C’est à l’Orchestre National d’Ile de France qu’a été confiée la B.O. sous la direction de la Polonaise Marzena Diakun, une des rares femmes à diriger des orchestres permanents.
Article de Michelle DEBRA