Samedi 25 juin, 9h30 salle des Fêtes de Saint Brice Courcelles .Chacun tend à bout de bras son smartphone pour une photo ou une video, éterniser l’instant avant la représentation (ou voire pendant..), c’est le voeu de chaque parent lors de ce spectacle. Depuis septembre, le musicien intervenant en milieu scolaire missionné par l’école de musique de Saint Brice Courcelles et les enseignants de l’équipe pédagogique de l’école primaire Jacques Prévert ont travaillé de concert à la réussite de cette prestation, à la valorisation de chaque élève. Ce partenariat, financé par la commune et reconduit depuis une vingtaine d’années, permet de réaliser un travail vocal qualitatif, de développer la mémorisation auditive, d’éduquer de responsabiliser chaque élève face à sa production, de sensibiliser l’enfant à la pertinence du ‘travailler ensemble’ et de l’éveiller à l’esthétique . Pour le cycle 2, c’est à travers la thématique des animaux que le voyage vocal nous est proposé.
Huit chants, de ‘La Famille Tortue’ à ’Monsieur Caïman’ en passant par ‘La Cucaracha’ nous invitent au voyage et à la découverte de diverses cultures. Chaque chant est accompagné par des professeurs de l’école de musique (clavier-guitare-percussions) alors que la harpe soutient la ligne vocale, le tout sous la direction de Benoît Scherr, musicien intervenant en milieu scolaire (on notera même, l’ajout ponctuel d’une élève au groupe de musiciens, élève ayant joué le ukulélé pendant l’année, témoignant ainsi des échanges hors temps scolaire encouragés par la volonté communale). Nuances, rythmes corporels, changement de tempo, ‘parlé-chanté’, concourent au succès recueilli. Une projection simultanée d’images et de montages vidéos augmente le vocal pour en faire une véritable petite représentation, le tout témoigne d’un véritable travail pédagogique fait en amont et donnant une grande cohérence à cette prestation. Après trente minutes, sous les applaudissements nourris,les 70 élèves de cycles deux quittent la salle pour laisser place à une autre représentation, celle des cycles 3.
Une fois la salle comble, les cinq classes réunies chantent et le public saisit tout de suite la progression, le profit de l’expérience vocale acquise lors du cycle précédent. Polyphonie, onomatopées sur ostinato, percussions corporelles ou sur bidons, justesse plus assurée et timbre de voix plus naturel sont les atouts présentés et perçus par le public acquis. Un des chants a été écrit par les élèves et l’on peut dire de fait que la musique se révèle être un excellent vecteur pédagogique pour développer les acquis attendus de l’éducation nationale. Les projections simultanées enrichissent comme précédemment les sept chants interprétés. De Yayako (a capella) à ‘Terre’ en passant par le negro spiritual ‘Kumbaya’ (genre musical dont un des interprètes éminents fut M.John Littleton, rémois d’adoption) les élèves font preuve d’attention et de concentration, sans nier pour autant leur enthousiasme. La baguette du chef se baisse après 35 min de musique sous les applaudissements des parents. Nul doute que ce partenariat se prolonge lors de l’année 2016-2017, au-delà des contraintes budgétaires imposées aux communes. JLS