Edito Gazette 52 – Claire Gibault

actu_edito_0114Comment ne pas souscrire aux préconisations de Mme.Claire Gibault (Chef d’orchestre) lors de sa très pertinente présentation d’enquête sur L’Enseignement Artistique et Culturel au Conseil Economique Social et Environnemental.

L’éducation artistique et culturelle, tout au long de la vie, conforte l’ensemble des enseignements, entretient le mieux vivre ensemble en notre société, développe les liens par la pratique de «l’amateurat».

Rigueur, rythme, écoute, pour le scolaire; travail d’équipe, cohésion, esprit d’initiative pour les entreprises. La culture, la pratique culturelle est un produit de première nécessité et l’accession à cet apprentissage ne doit pas être l’apanage de privilégiés, le droit à l’élévation tout au long de sa vie doit être voulue pour tous.

Le spectacle vivant est essentiel et l’art ou l’outil artistique est vital en milieu scolaire, ce sont les bénéfices pour chacun de la démocratisation de l’Art et de la culture.

Chaque famille, chaque individu adhère et souhaite le meilleur pour les siens, mais peut-on dissocier l’expertise et les recommandations (aussi justifiées soient-elles) de la responsabilité du citoyen?

2013 a été une longue année, nous savons qu’il est impossible d’empiler les financements alors il faut aller au-delà de ces bonnes paroles et entreprendre des politiques courageuses à long terme dépassant la durée des mandats électoraux.

La dernière vraie réforme du régime des intermittents du spectacle date de 2003, les évaluations sont connues et publiées régulièrement par la Cour des Comptes (février 2013) : 1 milliard de déficit pour 106 000 bénéficiaires.

Et il y a bénéficiaire et bénéficiaires ! Des médias, certaines maisons de productions abusent de cette intermittence du spectacle, évitant CDD et CDI à leurs charges pour mutualiser le cout de leurs «économies» vers les organismes sociaux. Conséquences : Déficit, recherche d’équilibre, diminution de dotations ou/et augmentation des impôts.

Les collectivités territoriales supportent de plus en plus le poids du désengagement de l’état, de l’affaiblissement des conseils généraux, et pourtant il faut maintenir voire développer cette éducation artistique et populaire. Il n’est pas question de déshabiller l’un pour l’autre, mais au pays de l’exception fiscale, d’attribuer les financements justement, au-delà des lobby, quitte à réformer.

En ce qui nous concerne, école de musique associative, nous abordons 2014 avec ardeur et persévérance, élargissant notre cadre d’emploi par le complément de bénévolat nécessaire (concert des professeurs, préparation de cours, d’auditions…) pour réaliser du mieux possible nos projets et objectifs.

Pour aller au-delà de ces dernières lignes, je vous recommande la lecture de l’édito stimulant du président de l’école de musique, M.Pargny.

Bonne, Heureuse et Chaleureuse année à chacun d’entre vous

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